Submarine Dawn
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 ✞ · I walk alone, I walk alone... I wake up... | Darren ·

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AuteurMessage
Darren Manson
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Darren Manson


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✞ · I walk alone, I walk alone... I wake up... | Darren · Empty
MessageSujet: ✞ · I walk alone, I walk alone... I wake up... | Darren ·   ✞ · I walk alone, I walk alone... I wake up... | Darren · EmptySam 18 Jan - 16:52


Marche solitaire

Petite intro avant que vous ne lisiez...:

Un cauchemar sans fin. Un trou où je tombe sans pouvoir me retenir à quelque chose. Si j'ouvre les yeux, je me vois, moi et mon regard pétrifié, tel un cadavre. Une tenue noire. Autour de mon cou, un serpent qui s'enroule lentement, comme pour m'étouffer.

Symbole de la santé, dit-on. Ce signe, je le connais. Je l'ai déjà vu. Beaucoup, énormément de fois. Trop. À en hurler pour ce qu'il m'a fait subir, lui et ses suppôts.
Il y a un nouveau silence. Celui-là rimait avec la mort. Elle soufflait un froid frissonnant. On m'a prévenu. Cet endroit me hantait, il me faisait si peur. "Est-ce que vous allez bien ? Allons, répondez, monsieur Manson !" Je voudrais pleurer. Mais avais-je encore des larmes ? Mon pitoyable passé ressurgissait. Un passé qui n'avait duré que deux années. Dont une et quelques mois à souffrir sans que je ne puisse rien faire. Je m'agrippe à mon visage. Je tire, je pourrais arracher ma peau. Trop de pression à évacuer. Comment le faire ? Les pleurs n'existent plus. Chaque instant passé en camisole ressurgit, un par un. Tantôt, une image de mes "proches" qui tentent de me parler. Je voulais leur hurler d'aller se faire voir, mais je n'étais qu'un tas de chair zombifié par la morphine. Ensuite, des murs blancs tapissés, en une espèce de mousse qui empêchait toute collision. Qui pourrait s'y cogner ? Toute personne rentrant dans cette torture était enfermée, sans pouvoir bouger, seule face à ses pensées. Les miennes n'existaient pas, elles n'étaient que l’équivalent du cri de la Banshee, hurlant la mort dans un son strident. J'hurlais à ses côtés, mais personne ne m'entendait. C'est dans ces moments de blessure solitaire que je pleurais. Je pouvais me noyer dans mes larmes, qu'on me laisserait mourir. Pourquoi se soucieraient-ils d'un pauvre patient qui ne fait que gémir ? On se contente de l'endormir, de le plomber aux médicaments. Écoutez ses complaintes, réagissez à ses morsures. Mais personne n'est là... La mort ne se soucie pas de ces personnes, elle se contente de les regarder de haut, hilare. Au lieu d'arracher une bonne fois pour toute leur peine, elle l’approfondit d'un coup de faux.

Je revois les médecins dit compétents. Des incapables, diagnostics minables, salopards sans dignité et sans nom. Mon cœur et ma conscience tonnaient d'arracher ces bras et ces ceintures qui me retenaient prisonnière. Ils me disaient d'utiliser ce que je considérais comme un défaut pour les éventrer. Le rictus acéré d'une tempête mortelle, ensanglanté par la haine. J'aurais voulu, mais la tristesse et la réalité m’assommaient lorsque l'idée m'effleurait. Elles me faisaient avaler des morceaux de verre, me plantaient des épées dans la nuque afin de me rappeler la moins que rien que j'étais. Une malade mentale, amnésique, sans passé ni futur. Je bavais tant la frustration grandissait. Je faisais peur aux médecins sourds, ces hommes ignobles qui murmuraient insultes et hypothèses faussées. Je les haïssais, tous autant qu'ils étaient. Ils pensent me connaitre, alors que je ne suis qu'une immensité de malêtre. Un tourbillon de sang où se mélangeait pétrole, feu et poison. Qu'allais-je devenir, dans ce lieu où la Grande Faucheuse laissait trainer sa cape noire sur le sol, y répandant l'odeur infecte qui attire les corbeaux ? Je laisse tomber. Horreur à mes camarades de l'asile. Eux, ils ont une chance de s'en sortir. Combien de fois m'a-t-on assuré de contraire... "Tuez-moi, alors ! Laissez-moi partir de l'Enfer ! TUEZ-MOI, TUEZ-MOI !!!" . Je l'ai souvent crié. Mais ma voix cassée ne parvenait pas à leur esprits fermés par une logique étroite. Je veux briser les chaines qui emprisonnent mon corps et mon âme, mais ce blanc qui devrait signifier la pureté, m'aveugle au point de me brûler. Rien ne m'aidera. Tu es condamnée, Darren. Reste ici, misérable pourriture, à errer tel un fantôme écarlate, perlant du sang et des larmes invisibles, qui mugit une douleur commune, ingérable, incomprise, folle et torturée.



« Retournes-toi, spectre rouge. Laisse-moi voir ton visage lacéré. »



Je me retourne lentement. Une marionnette squelettique, pâle, qui ne vois presque plus. La bouche pendante, bavante. Plus aucune humanité, plus de fierté, juste une ombre.
Soudain, un éclat de rire enfantin qui me transporta dans un autre monde.


Je me réveille.
Je suis sur le sol de ma chambre, où s'est déjà fracassé de nombreux objets aux alentours. Comment ai-je pu bouger ainsi pour que tant de choses tombent ?
Je me lève, tremblante. Chaque bribe défile devant mes yeux myopes, comme une rivière noire. J'avance dans le brouillard. Je me prends des meubles, sans vraiment le ressentir. Je me plante devant la vitre de mon balcon, la main toujours crispée, tenant un drap dont la couleur m'est inconnue. Je relève le regard. Aucune forme, aucune harmonie. Juste une éclatante luminosité qui me rassure. Je suis chez moi, loin de l'asile où je fus autrefois enfermée. Je me laisse tomber, calant ma tête contre la fenêtre. Je me force à verser une larme, mais rien ne vint.
Aurais-je donc perdu une nouvelle fois une caractéristique humaine... ?



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