Décompte de mes fins de journée: environ 8015 morts || Haine

•HAINE EDWARD SUTLIFF•

« Oh ça? C'était mon cœur qui vient de nous lâcher je crois... »

GOODBYE WORLD

NOM: Sutliff
PRENOMS: Haine (mais je vous aime! ♥) Edward
MALE OR FEMALE: BONHOMME è_é
ÂGE: 22 ans
HETERO? BI? ZOOPHILE?: Beaucoup diront que je suis pédophile... Mais ce n'est qu'une illusion d'optique! Comme je suis grand, les personnes normales ressemblent à des enfants huhuhu (excuse bidon) mais si ça te plais pas tu n'as qu'à venir vérifier par toi même... ♥
METIER: Prof de Maîtrise de pouvoir à l'Académie
GROUPE: SPÉCIAUX
POUVOIR: Kenny :sob:

SO AWESOME

« Azy tu m'décapite pass'que t'es trop jaloux d'mon visage wesh! »

Lorsque l'on rencontre Haine pour la première fois, on remarque en premier sa taille assez conséquente. Un mètre quarte-vingt-sept, il a de quoi impressionner. Surtout que niveau musculature, il est plutôt bien servi... Pour parfaire avec ses larges épaules, ses bras ainsi que son torse sont taillés comme ceux d'un athlète. Ce n'est pourtant pas réellement une habitude: lorsque Haine fait du sport c'est qu'il est stressé. Mais il a beau se mentir et se convaincre que ça le détend, ça ne marche jamais. Pour continuer il faut préciser que Edward, malgré sa corpulence, a un poids au dessous de la moyenne, et si jamais on a la chance de voir son torse à découvert, on peut alors remarquer ses côtes assez apparentes sous sa peau.

Ses cheveux sont d'un noir de jais, encore plus sombre que les plumes d'un corbeau, et coupés courts à l'arrière pour laisser tomber deux grosses mèches sur les côtés de son visage, qui lui descendent jusqu'au menton. La mèche gauche est plus courte que la droite? Ah? Vous êtes sûrs que c'est pas encore une illusion d'optique? Non c'est parce qu'il en a rien a foutre. Haine n'a jamais vraiment fait attention à ses cheveux alors, même lorsqu'il se rend à l'académie le matin pour faire cours, on peut voir des épis et des mèches folles. Oui, ses cheveux sont en bataille même lorsqu'il se rend au travail, alors n'imaginez même pas sa coupe le weekend, c'est assez choquant.
Sous cette masse de cheveux noirs se trouve un visage assez long, se finissant par un menton pointu (encadré par des cheveux coiffés n'importe comment). Les traits de Haines, bien que particulièrement fins, sont trèèèès loin d'êtres féminins. Ce qui fait le différence ce sont, au dessus de son long nez pointu, ses yeux d'un rouge Crimson, sanguin. Dans ces yeux on peut remarquer un air joueur, malicieux, que l'on confond facilement avec de la mesquinerie ou de la perversité. Cette confusion est très souvent accentuée par le petit sourire mystérieux -découvrant des canines un peu trop pointues pour être normales- qui se rapproche plus d'un rictus moqueur et malsain que d'un vrai sourire sincère.
Haine fait peur. Il fait très peur lorsqu'il se penche vers vous et vous fixe de son regard brûlant, sourire aux lèvres. On dirait qu'il sonde votre âme. Ce sourire. C'est celui qu'il utilise pour vous effrayer. C'est celui qu'il abandonne lorsqu'il est vraiment heureux et qu'il s'amuse comme un gosse.

Niveau vestimentaire, Haine n'est pas bien difficile (tout comme pour ses cheveux remarquez). Si vous le croisez hors des couloirs de son lieu de travail, il ne portera sans doute plus son costume de professeur mais plutôt un t-shirt ou une chemise et un jean (et une coupe de cheveux encore plus en bataille que d'habitude). Noir, gris, blanc et rouge sont les seules couleurs qu'il supporte et seront les seuls qu'il aura sur le dos. Aussi, sachez qu'il porte constamment des gants, c'est devenu un réflexe d'en mettre tout le temps lorsqu'il sort... Même en plein été. Le seul moyen de voir ses mains c'est de taper l'incruste chez lui, le seul endroit où il n'en porte pas (quoique parfois il oublie carrément qu'il les a alors le vrai moyen c'est de venir la nuit, quand il dort huhuhu). Dans ce cas là, si vous avez l'occasion de voir ses mains, vous aurez également l'occasion de voir son tatouage sur le dos de sa main gauche. Un pentacle pour être plus exacte, digne des plus grandes sectes satanistes férues de magie noire comme ses cheveux.

Pour finir sur le physique de Haine, il faut ajouter qu'il a certains tics. C'est un jeune homme assez nerveux et stressé par son pouvoir. Il a développé ses tics au bout de vingt-deux ans de morts aléatoires, ne le laissant parfois même pas finir ce qu'il était entrain de faire, le laissant gisant entre sa cuisine et la porte d'entrée jusqu'au lendemain matin. D'abord, il tape souvent du pied ou des doigts sur n'importe quelle surface. Il doit taper sur quelque chose, obligatoirement, mais comme il veut éviter de le faire sur les premières personnes qu'il croise, il se contente de marteler ses cahiers, son sac, la table, le mur, un pierre, tout ce qui lui tombe sous la main. Ensuite il a prit l'habitude de courir, loin. Il tente toujours de fuir quelque chose. Ou quelqu'un (cette personne se reconnaîtra).
Enfin, même si il meurt tous les jours, ce pauvre petit Kenny se réveille tous les matins sans une seule égratignure, même s'il a été éventré/décapité la veille... C'est plutôt pratique pour ne pas faire fuir tout le monde...

BAD LITTLE BOY...♪

« J'en ai marre! Tire moi dessus!  Eh attends nan je rigolais attends eh n-//PAN// »

Puisqu'il faut décrire le caractère compliqué de Haine, je pense que pour simplifier les choses, je vais faire deux parties, et je vais commencer par les défauts (parce que vous aimez ça hein, les défauts des gens? Surtout si, comme Haine, ils en ont pas mal).
Déjà, Haine c'est quelqu'un de très nerveux. Remarquez qu'avec un pouvoir comme le sien, qui vous prend au dépourvu tous les jours et qui bousille votre moral (au sens propre), il y a de quoi devenir quelque peu stressé. Il a développé certains tics assez stupides, et il n'aime pas vraiment qu'on le remarque. Bien que ça soit très voyant. Et que ça rende tout le monde autour nerveux également. Oui, le brun a le chic pour faire angoisser son entourage en un temps record, à force de pianoter trop rapidement la surface se trouvant sous des doigts. Faites très attention d'ailleurs, il risque de déteindre sur vous si vous restez trop longtemps en sa compagnie, même si ce n'est pas voulu.
Oui parce qu'au fond, il ne veut pas vraiment de mal aux gens Haine... Il a beau être colérique et assez bipolaire, il ne tient pas plus que ça à rendre les gens différents autour de lui.
En continuant sur les défauts et en continuant que que je disais, c'est un jeune homme lunatique et colérique. Il s’énerve très facilement, mais alors très! Surtout si on a tendance à le titiller un peu. Son côté sang chaud, combiné avec son caractère nerveux, je peux vous promettre que ça fait pas mal d'étincelles lorsqu'on l'embête. C'est sûr qu'il n'est pas bien patient... Et lorsqu'il est en colère, même s'il n'aime ni gueuler ni la violence à l'état brut, il n’hésitera pas à vous effrayer si vous le stressez encore plus qu'il ne l'est (ou que vous vous apprêtez à le tuer alors qu'il est entrain de faire quelque chose d'important voyez vous?).
De toute manière, il aura pas vraiment besoin de gueuler pour vous faire peur, son regard rouge suffira. Vous savez, ce regard flippant dans lequel on peut parfois croiser un éclat pervers... J'ai dis que c'était juste de l'amusement? hm... aussi... Une sorte d'amusement. Oui, Haine est légèrement pervers. Mais juste un peu, promis.
En fait c'est un type assez chiant quand il s'y met.

Ils nous reste quelques défauts, mais je les mettrai de paire avec certaines qualités, donc: transition! Même si on peut parfois remarquer un éclat pervers, c'est surtout de l'amusement qui se reflète dans ses yeux. Haine, c'est encore un véritable gamin dans son corps d’adulte. C'est un type blagueur et joueur, qui a le rire assez facile (en général hein, pas lorsqu'il vous choppe par le col m'voyez?) et qui s'amuse de tout. C'est aussi un jeune homme assez simple qui ne demande pas grand chose, si ce n'est fuir Darren à tout prix. Son caractère ne l'aide pas vraiment à se faire des amis en vérité (il pourra vous sourire et en une seconde vous gueuler dessus...) bien qu'il soit sympa au départ.
Haine, c'est aussi quelqu'un d'assez méfiant, toujours à cause de son pouvoir. En vérité, n'importe quel inconnu ayant eu vent de son pouvoir super chiant incroyable pourrait venir le voir pour vérifier si ça marche vraiment... Donc bien qu'amical, il est assez distant envers les nouvelles personnes qu'il rencontre, à la manière d'un chat face à un inconnu.

En vérité, les seules personnes avec qui il arrive à nouer de bons liens sont ses élèves: il les aime bien, et ils l'aiment bien, c'est tout simple. Non en vrai, les élèves l'aiment parce qu'il est presque jamais là, surtout si la tronçonneuse de Darren s'est invité dans la chair du brun un peu avant de faire cours, ou pendant le cours. Mais Haine il aime vraiment ses élèves lui (non, je n'allais pas dire "peut-être un peu trop?"), sauf quand ils le font perdre patiente, ou qu'ils appellent exprès le surveillant.
C'est sûr, c'est le problème de son pouvoir... Il attire Darren pour son physique et pour cette horreur qu'est le pouvoir de Kenny. Haine n'a jamais vraiment apprécié son pouvoir morbide.... C'est un petit peu trop hardcore pour lui, de devoir mourir tous les jours de sa vie jusqu'à la vraie fin... Son cœur s'arête trop d'après lui, et ça l'embête...
Pourtant, depuis toutes ces années à mourir bêtement et/ou douloureusement, il a appris à tenter de survivre toute la journée, tel le battant qu'il est, le courageux.
Courageux mais terriblement maladroit. Ces deux adjectifs ne vont pas trop ensembles... Mais c'est sûr que malgré sa superbe volonté de rester en vie le plus longtemps possible, Haine est le genre de type vachement maladroit et tête en l'air, qui serait capable de grimper à un arbre en oubliant que, vu que le monde entier lui en veut, la branche, n'ayant pas trop de sentiments amicaux envers lui, lâcherait. Le tuant au passage bien sûr! Ça serait con qu'il survive à une petite chute tiens!

En fait, Haine tente toujours de voir sa vie du bon côté, cherchant toujours à positiver et à ne pas déprimer. C'est stupide d'après lui, de déprimer et finalement de se suicider, pour revivre le lendemain comme tout le long de sa vie (la logique de Haine laisse à désirer, mais il est prof d'anglais ne lui en voulez pas trop s'il vous plait). Le seul problème, à cette volonté de fer, c'est qu'avec tous ces défauts et la participations de gens bien sympathiques cherchant un cobaye de test à leur arme, survivre une journée entière reste un rêve assez inaccessible pour notre beau brun.

OH GOD... WHY?!

« Je vais sauter du haut du toit, tu me retrouveras en bas... ♪♫ »

C'est peu être ironique à dire mais la vie de Haine se résume à mourir.
Comme tout le monde me direz vous! Sauf que lui c'est au sens immaculé du terme: il décède tous les jours. De façon assez subite en général, depuis une vingtaine d'année à peu près et à chaque fois différemment. Pour Haine, avoir ce pouvoir a transformé le monde en ennemi. Le monde en lui même, la nature, l'extérieur tout comme l'intérieur. Tout lui en veut personnellement. TOUT. Donc en gros, bien que le Monde soit un énorme troll qui s'amuse à tuer Haine n'importe comment, il est légèrement plus costaud: du coup le brun se fait avoir à chaque fois. Pourtant la bataille est rude lorsque la nature à décidé de faire tomber une branche juste là où vous vous reposiez, à décidé de faire claquer les freins d'un camion pile au moment où vous traversiez ou de faire déconner votre électricité pile quand vous veniez vérifier.

Comme je l'ai dit plus haut, ce pouvoir est particulièrement aléatoire et et à forcé le brun au bout de toutes ces années, à se forger quelques traits de caractère en fonction de ce "don". Haine est devenu nerveux. Ne pas savoir quand la journée va se terminer pour vous est assez stressant. Imaginez, vous avez un rendez vous très important dans le journée: vous ne savez pas en vous levant, si vous allez mourir dans la minute qui suit, dans une heure, une minute avant de partir, quelques secondes avant cette entrevue, PENDANT l'entrevue ou après. Surtout que certaines personnes, connaissant le pouvoir du professeur Sutliff, aiment particulièrement venir chez lui à l'improviste dans l'espoir de "voir si ça marche encore"... Finalement, il est devenu en plus d'être assez méfiant envers le monde tout autour de lui,  assez lunatique.

Enfin bref, ce pouvoir peut être un vrai poison tout comme un soulagement.
Haine pourra être tué un nombre incalculable de fois, on le verra toujours réapparaître le lendemain, ainsi, même si il ne connait pas la date de sa "vraie" mort, il est un peu invincible. Pourtant, ce pouvoir le rend parfois dépressif: savoir qu'on ne va pas tenir jusqu'à la fin de la journée est assez nul... De plus, même si il revit tous les jours il finit  comme un être humain et ressent la souffrance lors de sa mort. S'il est poignardé en plein cœur, il se souviendra du coup le lendemain. Avec une grimace de douleur encore plaquée sur le visage.

 

WHO AM I?

PSEUDO(s): Il n'y a pas la place de tous les mettre. B)
COMMENT ES-TU ARRIVÉ ICI: En tant que fonda, si j'étais pas là il y aurait sans doute un petit problème nan..? °^°
MALE OR FEMALE: JE SUIS UN CACTUS. FAIS MOI UN CÂLIN.
CODE: AWEUWEUWUEWEU. QUE J'AI ÉCRIS LE RÈGLEMENT.
UNE REMARQUE? J'aime le design! 8D *BAM*
QUI EST SUR TON AVATAR? One hell of a butler.
UN DONUT? ┌∩┐(◣_◢)┌∩┐

R.I.P. ou L'HISTOIRE DE MA VIE

« Je vous dit pas comme je suis chiant quand je m'y met! »

Je me rappelle bien, quand j'ai découvert mon pouvoir. Un pouvoir tout à fait nul s'il en est... en vrai je l'ai toujours détesté. J'aurais pu avoir un superbe pouvoir de soin comme ma maman ou un pouvoir trop classe comme la pyrokinésie de mon papa... Mais non: le pouvoir le plus hardcore de toute la galaxie m'a choisi. Le hasard qui aurait pu me faire naître roi ou pomme de terre, il a décidé de me faire mourir jusqu'à la fin. Merci. Pour le coup j'aurais préféré être pomme de terre. Au moins, la patate elle ne meurt qu'une seule fois et je crois pas qu'elle souffre sur le coup, contrairement à moi... Enfin bon, je vais 'vivre' (quelle ironie mon dieu) avec de toute façon, alors autant que je l’apprécie un minimum non? Pour le moment, le seul avantage que j'ai trouvé c'est le fait de se réveiller le matin et de se demander pourquoi on a tous ces bleus sur le corps. Parce que sans laisser des cicatrices, ça laisse au minimum des bleus bien moches, qui ne partiront qu'après sept décès. Soit sept jours. Hm.
Enfin bon! J'étais là pour parler de ce fameux jour où mon pouvoir est apparu non? Non? Ah, tant pis, je vais le faire. Si vous commencez déjà à vous ennuyer et bah vous pouvez partir hein, j'aime pas vraiment raconter ma vie moi... Et puis vous êtes pas psy à ce que je saches? Donc au pire vous n'avez aucun intérêt à lire ceci, excepté le fait de pouvoir se moquer de ma vie. Ça vous pouvez le faire mais je vous garantie pas l'état de votre visage à près haha. Nan j'rigole. Quoique.

En gros, je vivais chez ma mère à ce moment là. j'avais eu une enfance plutôt sympa, exceptée la séparation étrange de mes parents, qui avaient pas compris le principe. donc pendant deux années de ma vie, je les aie vu se disputer, rompre, s'embrasser et se remettre ensembles... C'était pas trop logique mais à cet âge là on ne se cale pas trop sur la logique en général... Moi en premier d'ailleurs. J'avais toujours été un gosse blasé, c'est pour ça qu'aujourd'hui je ressemble à un gamin dans mes réactions... Je me dois de remplacer la tronche fermée que j'affichais tout le temps. Les seuls amis que j'avais étaient bizarres... Comme je suis né à Submarine et qu'à l'Académie tout le monde se coutoyais, j'ai eu l'occasion de connaître certains fous qui sont adultes aujourd'hui. Enfin ils restaient avec moi parce que je jugeais pas. Et moi je restais parce que rester tout seul, même en faisant la gueule, c'était pitoyable. M'enfin mourir n'était pas du tout une option. C'était même loin de m'attirer... Même si j'avais une fâcheuse tendance à prendre des risques inimaginables et inconsidérés, je ne voulais pas mourir. Et faire le funambule sur la gouttière rouillée de l'immeuble n'a pas été la meilleure idée que j'ai eu de ma vie. En tout cas, de la vie de ma naissance à mes six ans. Parce que après, même si ce sont des journées, ça reste des vies. Des tooooooooonnes de vies bonus je dirais même.

Ma mère vivait dans un petit appartement au troisième étage (les habitations à Submarine Dawn dépassent rarement les quatre étages, vu que c'est pas super esthétique...) et je vivais avec elle. on était assez proches, contrairement à mon père qui vivait je-ne-sais-où en ville. Je n'avais plus le droit de l'approcher... une histoire sordide de pedobear je crois bien... M'enfin mon père je le trouvait un peu bizarre de tout manière, pardon papa si jamais tu entends ça d'une quelconque façon. Et puis, même si cette mère était plutôt déçu de ne pas avoir un petit garçon enjoué comme n'importe qui d'autre, elle devait m'aimer hein... enfin je crois. Ça ne l'a pas empêche de faire deux autres gosses identiques. Mais elle n'a jamais remarqué mes tentatives de suicide (promis, je n'ai jamais rien fais de pire que de sauter du balcon dans la benne à branchages en bas pour voir si ça faisait mal: ce n'était que des expériences, promis!) ce qui à fortement accentué sa surprise le jour où je suis tombé de la gouttière. Son visage devait se décomposer. Je l'ai pas vu: j'étais mort hein.
Bref, ça s'était passé après une journée de CM1 absolument normale, où tu tailles des crayons de couleurs pour pimper tes problèmes de mathématiques... Enfin moi je faisais pas ça, je cherchais le moyen de faire remettre la benne en dessous de notre balcon. Après ce 'léger incident' -je m'étais cassé un bras et une jambe- la communauté avait décidé de ne plus placer la poubelle à branche à ma portée, et j'en avais été très vexé. Me retirer mon sujet d'expérience, c'était loin d'être cool. Hm. Puis vers la mi-journée j'avais conclu que c'était totalement impossible de les faire changer d'avis, ils avaient trop peur que je me brise le cou. C'était stupide, ils auraient du confisquer la gouttière aussi. Notre balcon, le toit, mon panier de basket... A l'école aussi il y avait pas mal de truc dangereux... Et puis je vous dit pas tout ce qu'ils auraient du m'interdit à l’extérieur. m'enfin c'est impossible d'empêcher un gosse de tenter des trucs, mortels ou pas. J'avais toujours été borné mais quand je m'en rappelle je suis limite choqué, si je ne l'avais pas été autant j'aurais pu vivre encore quelques années sans avoir à subir... ça. Mais on dirait bien ce qu'on appelle le destin. Je hais le destin. Et le hasard qui ne m'a fait naître idiot plutôt que pomme de terre.

A la mi-journée, je disais, j'avais conclu que l'expérimentation "benne" était OUT OF ORDER. Et que je devais trouver autre chose. Je n'avais grimacé qu'un instant en abandonnant ma première idée, j'avais déjà la cerveau qui fourmillait de plans pour tester la résistance de mon petit corps d'enfant fragile. J'étais déjà très frêle à l'époque et j'ai eu beau prendre en largeur, je suis toujours maigre... Contrairement aux gens normaux qui se développent normalement, faisant des nuits complètes et n'étant pas obligés de puiser dans toute leur énergie pour ressusciter dès le soleil couché.
Mon premier plan avait été de sauter du balcon du premier étage. J'avais toujours eu envie de me réceptionner comme dans les films en mode roulade, il fallait que je teste, du haut de mes sept petites années. Mon deuxième avait été de passer par la forêt de Submarine... il y avait de bons arbres et de bons tapis de feuille là bas, c'était assez prometteur. Le troisième moyen de mettre fin à mes jours de façon scientifique, c'était la gouttière. Et j'avais finalement opté pour le dernier, confiant que de toute manière, j'allais exécuter le reste les jours qui suivraient mon éventuelle hospitalisation. Éventuellement. Et j'avais finalement pas tord.

La fin de journée s'était passé dans le plus grand calme, dans ma tête. Ma mère ne devait pas rentrer tout de suite, j'étais tranquille et les voisins étaient incapables de se douter que j'avais jeté mon dévolu sur le tuyau accroché contre le mur de l'immeuble. Donc moi, petit ténébreux, affichait le premier sourire depuis plusieurs mois, signifiant "Moé, j'vais survivre, et si jamais vous essayez vous, vous allez crever" en bon patois de petit garçon. En fait, je me rends compte que beaucoup d'enfants m'admiraient, pour mon courage. Ce n'était que purement expérimental enfin, je vous l'ai déjà dit, arrêtez de me regarder avec ces yeux là! J'étais rentré chez moi tout à fais naturellement, rangeant mon rictus moqueur dans un coin de mon esprit, histoire de pas alerter mon entourage. Ils me connaissaient trop bien. Ils étaient trop bons enquêteurs du moins. J'étais monté sur le toit de l'appart et j'avais lentement rejoint la gouttière, à pas de chats comme je savais si bien le faire. Personne ne se doutait de ce qui se tramait là haut, et moi j'avais les yeux brillants. J'avais marché, marché, tangué, marché, tangué. Mon équilibre se faisait désirer. Je m'étais assis au bord, reprenant mon souffle. C'était un franc succès! Je n'étais pas tombé! Sauf quand le morceau de métal sur lequel que m'étais installé avait lâché sous mon poids, et que je n'avais pas réussis à m'accrocher au VRAI bord à temps. Je dégringolais, m'accrochant à tout ce que je pouvais, m'écorchant à tout ce que je pouvais. Puis j'avais passé, le troisième étage en une fraction de seconde, puis le deuxième, puis le premier, pour finalement atteindre le sol, là où aucun tapis d'herbe m'attendait contrairement au sol de la forêt. J'avais entendu mes os craquer dans un bruit sinistre et assez inquiétant. J'étais bon pour un nouveau séjour à l'hôpital... Ma mère était une guérisseuse nulle, elle avait jamais réussi à soigner plus qu'une coupure... Ah? Nan en fait ce craquement ce n'était pas n'importe quel os... Ah c'était donc ma nuque... Ils avaient finalement raison en disant que j'étais un casse-cou... Pour tout vous avouer, j'avais quelques regrets en me rendant compte de ma propre mort... Ça avait été différent de ce que je l'avait imaginé, ça n'avait pas été assez héroïque. Ça l'aurait été si tout le monde m'avait vu, mais là j'allais être tout seul jusqu'à ce que les voisins aillent à leur balcon, alerté par le bruit sourd de ma chute, et voient le corps du petit Sutliff au sol, inanimé. ah quelle mort minable! Mais je n'avais pas trop de regrets à avoir fait ça... POUR LA SCIENCE! Ma dernière pensée fut surement "Conclusion: une chute du quatrième étage accidentelle est fatale pour un garçon de sept an et demi." Je crois que j'avais l'esprit un peu trop scientifique à l'époque...

Sutliff Edward Haine est décédé à ce jour,
à l'âge de sept an et quatre mois,
d'une chute mortelle du troisième étage.
Toutes nos condoléances.

Ma toute première mort! Vous croyez que j'allais m’arrêter de parler hein? Hehehehe il en faut plus pour me faire taire... Mais je vais peut être me calmer parce que là, j'en ai trop dit! Nan en vrai j'ai moins de truc à dire à partir de là vu que c'est ce qu'on m'a raconté. Je suis pas magique non plus (ah bon?) et je continue pas à enregistrer ce qui se passe quand j'ai perdu ma vie! Donc c'est ma mère qui m'a raconté, le lendemain matin, après avoir piqué une crise de nerf à cause du trop plein d'émotion... D'abord son fils meurt alors qu'elle est pas là, il est dans une position pas du tout naturelle quand elle le retrouve dans le jardin des voisins du rez-de-chaussée, elle se rend compte qu'elle est une mère nulle qui peut même pas soigner son fils alors qu'elle à un pouvoir trop bien, qu'elle est pas digne de vivre, son fils vient de se lever le lendemain matin en se frottant le bras et en réclamant des tartines, elle croit qu'elle est devenue folle et puis elle prend la grosse tête en pendant qu'elle à réussis à le sauver en utilisant son pouvoir de guérison sans s'en rendre compte. enfin, se remettant de ses émotions, elle avait prévenu tout le monde. Moi j'étais un peu incrédule face à ma résurrection mais finalement, ça m'arrangeais bien. Vu que je n'allais pas à l'hôpital pour un mois, j'allais pouvoir mettre mes autres plans à exécution le jour même.

Stupide petit garçon que j'étais...